Avec la série Brocéliande, à découvrir à partir de ce lundi 16 septembre sur TF1, Nolwenn Leroy endosse son premier rôle principal, entourée de comédiens de renom comme Marie-Anne Chazel, Thomas Jouannet ou Catherine Marchal. Rencontre.
Depuis sa victoire à Star Academy en 2002, Nolwenn Leroy a conquis son statut d’étoile dans la galaxie de la chanson française. Aujourd’hui, l’auteure-compositrice-interprète fait son entrée dans l’univers de la fiction, en incarnant le premier rôle de la série événement de TF1 au final “bluffant” Brocéliande (notre avis) sur le tournage de laquelle elle a eu une petite frayeur. Dans la blouse d’une brillante biologiste de retour en Bretagne pour élucider la disparition de sa meilleure amie vingt ans plus tôt, elle impose sa légitimité de comédienne grâce à la flamme qui l’anime depuis toujours, celle de la passion.
Brocéliande : “Au début j’étais angoissée…” Nolwenn Leroy se confie sur son premier rôle principal
Télé-Loisirs : Ce désir de jouer la comédie vous chatouillait-il depuis longtemps ?
Nolwenn Leroy : Ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas une démarche opportuniste. Pendant 20 ans, j’ai mis tant de temps et tant d’engagement à écrire mes chansons et à être reconnue par mes pairs, qu’il n’y avait pas de place pour un autre exercice. J’avais déjà reçu des propositions pour jouer la comédie, mais j’avais besoin de trouver du sens et de prendre le temps de me préparer. Je ne suis pas le genre de fille qui s’engage sans réfléchir, mais, quand je me lance, c’est à corps perdu ! Brocéliande est arrivée au bon moment.
Dans quel état d’esprit êtes-vous arrivée sur le plateau ?
Au début, j’étais un peu angoissée car j’avais peur de perturber le jeu de mes partenaires. Mais ils m’ont tout de suite rassurée, ce qui m’a permis de me lâcher totalement… contrairement à ma nature.
Vous êtes-vous sentie plus libre en étant quelqu’un d’autre ?
Mais carrément ! Même si je me retrouve dans certains aspects de mon personnage, il y a quelque chose d’exaltant à ne plus être soi-même. Les doutes disparaissent. On peut tout dire sans se soucier des conséquences. Je sais que cet abandon va me servir en tant qu’auteure. C’était presque thérapeutique, ça m’a débloquée.
“C’était très brutal” se souvient Nolwenn Leroy à propos de sa notoriété soudaine à la Star Academy
Au départ, c’était très brutal. Star Academy a été un accélérateur de dingue dont j’ai payé le prix pendant de nombreuses années. Vis-à-vis du métier, j’ai ressenti ce besoin permanent de prouver que je méritais ce qui m’arrivait. Dorénavant, je ne cours plus après cette “validation”.
Comment envisagez-vous la suite de votre carrière ?
Ces vingt dernières années, j’ai beaucoup donné. Puis la série Brocéliande [tournée en 2023, ndlr] est arrivée et m’a pris pas mal de temps et d’énergie. Cette année, mon petit garçon est entré en CP. J’ai eu besoin de passer du temps avec lui. Je l’ai attendu longtemps mon petit Marin. Pour son entrée à l’école primaire, avec la lecture, les poésies, les devoirs…, je voulais être à ses côtés. Du coup, j’ai été moins présente professionnellement. Le public me manque mais, heureusement, j’ai la chance qu’il soit patient et compréhensif.
Pourquoi ce besoin de vous justifier ?
Parce qu’on demande beaucoup aux femmes ! Être une super maman, une super épouse, super performante au travail… Depuis que mon fils est arrivé, rien ne remplace les moments passés avec lui. L’objectif, c’est de ne pas occuper l’espace à tout prix, sans disparaître des radars, tout en partageant mon temps avec ceux que j’aime.